La métamorphose décrit l'origine et l'histoire du monde. En terre, eau et feu, les formes animales, minérales et végétales tissent des liens. L'oeuvre d'art rend possible la confrontation d'éléments pour créer ce musée de toile, de matière et de papier.
« Aucune chose, aucun moi, aucune forme, aucun motif n’est assuré ; tout est emporté dans une métamorphose invisible, mais jamais en repos » Robert Musil

Rapprocher les artistes pour ouvrir un débat entre l'imagination et le possible, pour chacun saisir l’empreinte du vivant, sculpter une forme à même la matière, la toile et le papier. 
MARC UZAN prend le parti d’une transformation de la matière Terre avec le feu et les émaux. Par la perfection fragile de la forme, se désignant artisan et potier, il passe de la technique à l’univers de l’art, le rationnel devient émotion.
THÉRÈSE GUTMANN scrute les formes géologiques, les vibrations de lumière .
-méta- morphe – signe une présence magique, un changement d’apparence que l’œil du photographe suggère.
De ces dieux et héros transformés en bêtes, plantes ou roches dans les fables d’Ovide, le papillon, maitre de la métamorphose, retient son attention. Elle garde l’idée du passage et celle des variations, non la rupture mais le mouvement et la caresse, le choix de représenter l’instant 
MARCEL ALBERT vivait en Provence, sous le ciel Cézannien, passionné de couleurs, de force expressive, de paysages lumineux, de portraits et de vie populaire. Plus de feu que de nuances, la matière picturale prend corps. Il joue sur la violence de la couleur donnant le mouvement au sujet, tel le fauvisme avant lui, jusqu’à un point de déséquilibre.
Sa peinture évoque autant des personnages imaginaires, diablerie, corps de femme, souffle de vent, paysages marins qu’un simple jeu de la couleur. Ne dit-on pas « le fauvisme ou l’épreuve du feu ». Il se coule dans le moule de ces maîtres de la couleur, tout en gardant une spécificité, une composante surréaliste.

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